Nous sommes tous dans le même bateau.
Depuis longtemps déjà, l’Humanité a conscience d’être une seule et même espèce vivante parmi tant d’autres sur la planète. Ce que l’on dénomme, parfois avec effroi, la mondialisation, correspond à un rétrécissement de l’espace et un raccourcissement des durées résultant d’une technologie qui abolit les frontières physiques. Certes, nos lois et nos usages maintiennent des découpages arbitraires, états, départements, cantons même, découpages en grande partie arbitraires et toujours fluctuants qui constituent des barrières entre les humains. Nous n’en avons pas moins un destin commun. Les inégalités, le réchauffement climatique, les doctrines totalitaires, l’extinction du vivant, tout cela menace chacun·e d’entre nous n’importe où sur Terre. Autant dire que l’instabilité de nos vies est déjà la marque de ce siècle. La crise sanitaire mondiale en cours confirme et exacerbe cette situation déjà douloureuse.